En cette période difficile, quelques réflexions d’un #geonpi

En cette période difficile, quelques réflexions d’un #geonpi


Dans "Entrepreunariat"







De par mon statut d’entrepreneur, je fais certainement partie du mouvement des #geonpi.

Pourtant, depuis sa genèse, je regarde ce mouvement se développer avec curiosité, mais aussi avec une certaine distance.

Je fais partie des gens qui préfèrent agir plutôt que de discuter ou
polémiquer, et, surtout en ce moment, je préfère consacrer 100% de mon
énergie à mon entreprise, car la période n’est pas la plus facile, et c’est justement maintenant que beaucoup de notre futur se joue.

Pour financer mon entreprise,
je n’ai jamais eu besoin de faire appel à des business angels, et je
n’ai pas l’intention de revendre mon entreprise de si tôt.

C’est sans doute un peu pour ça que je ne me sens pas directement concerné par le mouvement des #geonpi.

Le métier d’entrepreneur est difficile, beaucoup plus dur que ce que
la majorité des non-entrepreneurs (grands patrons et politiques inclus)
imaginent, et la prise de risque associée à la création d’une entreprise
est elle aussi très importante.

Je connais peu de métiers ou les gens risquent les économies de toute
une vie pour continuer à travailler, et donner un salaire à d’autres
personnes.

Le mouvement des #geonpi a permis à une grande partie de la France de
se poser des questions et de revoir son jugement quand aux
entrepreneurs.

Les #geonpi ont aussi réussi à arracher quelques aménagements sur
certaines lois qui risquent de peser sur l’innovation et la création de
richesse en France, et ce pendant plusieurs longues années.

Même si je ne me suis pas impliqué dans le mouvement, je tiens ici a
remercier tous les membres des #geonpi, qui ont fait beaucoup pour
défendre les intérêts de milliers de personnes comme moi. Merci à eux.

Cette distance m’a tout de même permis de garder un regard extérieur à
tout ce battage médiatique, et me permet d’analyser la situation avec
du recul, chose qui est toujours bénéfique.

Suite à des conversations engagées au hasard de rencontres avec des
gens issus de milieux et d’horizons très hétérogènes, j’aimerais
partager avec vous quelques réflexions personnelles concernant la
situation que nous vivons actuellement en France :

1- Ce n’est pas parce qu’un autre va s’enrichir que vous allez perdre de l’argent


En France, la richesse et la réussite suscitent la jalousie.

Dans d’autres pays, les personnes qui réussissent et deviennent riche sont admirées, et souvent citées en exemple.

Ce n’est pas parce que votre voisin est riche que vous allez devenir moins riche !

C’est même l’inverse d’ailleurs : si votre voisin devient riche, il
va se construire une belle maison juste à coté de la votre. Cette belle
maison va attirer d’autres personnes dans votre quartier, qui eux même
construiront de jolies maisons.

Au bout de quelques temps, tout votre quartier se sera transformé.

Serrez-vous moins riche ?

A côté de vos voisins, oui, il y aura plus d’écart. Mais en réalité,
votre maison aura pris de la valeur, et vous serez ainsi devenu plus
riche, sans rien faire, juste parce que d’autres se sont enrichis et ont
amélioré votre quartier.

Dans le monde de l’entreprise c’est pareil.

Les entreprises qui réussissent attirent d’autres entreprises, de la richesse est créée, et tout le monde est gagnant.

Admirez la réussite plutôt que de la dénigrer.

2 – Les autruches jouent très mal à cache-cache


Quand une autruche à peur, elle cache sa tête dans le sable (au moins dans les dessins animés).

Quand elle ne voit plus rien, elle se croit en sécurité.

Pourtant, à l’extérieur de son trou, rien n’a changé, et le danger est toujours là.

L’autruche est même plus vulnérable que si elle affrontait le danger
de face, car elle ne le voit pas venir. Elle est bien, dans son petit
monde, pendant un certain temps, jusqu’à ce que le danger se rapproche
suffisamment pour la toucher directement.

A chaque fois qu’une crise touche la France, on entends les gens vouloir se renfermer sur eux-même :

On veut empêcher l’immigration aux frontières.

On veut créer des taxes à l’importation.

On veut forcer les français à acheter français.

Les médias en font leurs gros titres. Les partis extrémistes explosent leurs scores aux élections.

La mondialisation n’est pas un concept abstrait. La mondialisation
est bien là, et toutes les économies du monde sont interdépendantes,
qu’on le veuille ou pas.

La crise touche tous les pays, et c’est tous ensemble que nous en sortirons.

Tendre la main à son voisin est infiniment plus bénéfique que de se renfermer sur soi-même.

3 – Si il n’y a pas d’entreprises, il n’y a pas d’emplois


Les entreprises sont les seules entités à créer de la richesse et des emplois.

L’état ne crée pas d’emplois. L’état consomme l’argent généré par les entreprises pour créer des emplois.Si on supprime les entreprises, il n’y a plus de salaires. Sans
salaires, plus d’impôts. Sans impots, plus de revenus pour l’état et
donc plus de fonctionnaires (je schématise, mais vous aurez compris le
principe).







Que vous soyez fonctionnaire, employé, politique, ou même à la recherche d’un emploi,arrêtez de dénigrer les entreprises, c’est elles qui vous font vivre!

4 – Tous les entrepreneurs ne sont pas riches, au contraire


En France, quand on dit qu’on est entrepreneur et qu’on a créé sa société, tout le monde croit que l’on a fait fortune.

En France, dans la tête des gens, être entrepreneur, c’est être un
grand patron, et toucher annuellement ce qu’un smicard ne touchera
jamais dans sa vie.

Pourtant;

En France, beaucoup d’entrepreneurs ne touchent pas le SMIC et ont du mal à se payer à la fin de certains mois.

En France, la majorité des entrepreneurs font passer les salaires et la vie de leurs employés avant les leurs.

Etre entrepreneur vous amène une liberté qui n’a pas de prix, mais pas l’assurance d’être riche. Sâchez-le.

5 – Les PME sont plus importantes que les grands groupes


Dans les médias, on entend toujours parler des grands groupes, des
plans de licenciements géants, des multi-nationales qui sous-traitent en
Chine, mais très rarement des petites et moyennes entreprises.

C’est pourtant les PME (PME = entreprise de moins de 250 employés) qui font vivre la France, et l’Europe.

Selon la commission européenne :

70% des employés européens travaillent dans une PME.

99% des entreprises européennes sont des PME.

Si chaque petite entreprise licencie 1 personne, l’impact sera
beaucoup plus important que si une entreprise licencie 50 000 personnes.

Dans le premier cas, personne n’en entendra parler.

Dans le deuxième cas, le président lui-même viendra faire la grève de la faim devant le portail de l’usine en question.

Sachez faire la part des choses et ayez l’oeil critique devant les médias.

6 – La croissance ne viendra pas d’une industrie dépassée


On entend en ce moment de très nombreuses personnes dire qu’il faut sauver l’industrie automobile.

Des milliers de personnes sont concernées si une usine ferme.

Pourtant ces usines sont vouées à disparaitre, tôt ou tard.

Plutôt que de donner des millions d’euros pour maintenir en vie une
industrie qui est vouée à la disparition ou à la délocalisation, ne
faudrait-il pas mieux investir tout cet argent dans des secteurs
d’avenir ? Dans l’éducation ? Dans les nouvelles technologies et
l’innovation ?

Sauver l’industrie automobile permet aux politiques d’être réélus. Investir dans le long terme, non.

Tout le monde sait où se trouve l’intérêt collectif sur le long terme. Personne n’a le courage d’y investir.

7 – Arrêtez d’attendre de l’aide, agissez !


En France, les aides de l’état sont monnaie courante.

Si on perd son travail, l’état nous aide.

Si une entreprise (suffisamment grande) a des difficultés, l’état l’aide.

Les retraites, la formation, la santé ? Sponsorisées par l’état.

L’immobilier est en difficulté ? L’état va créer une loi de défiscalisation, et payer de sa poche pour aider le secteur.

Le peuple français est manipulé simplement par la mise en place d’incitations fiscales du gouvernement.

Un jour, l’état ne sera plus en mesure de vous aider. Libre à
vous d’attendre ce jour là pour agir, ou de prendre les devant dès
aujourd’hui.

8 – Pourquoi j’aime les crises


C’est en période de crise qu’on trouve le plus grand nombre d’opportunités.

De nouveaux métiers apparaissent.

De nouvelles niches se forment.

De nouveaux marchés émergent.

Des concurrents disparaissent.

Si vous n’avez pas encore sauté le pas, profitez de cette période pour créer votre entreprise.

Partir dans le creux d’une vague et attendre que la suivante vous
aide à vous élever est beaucoup plus facile que de démarrer en haut de
la vague, et d’essayer de rester au niveau alors que vous n’avez plus
que du vide en dessous de vous.







Article rédigé par Nicolas Croce




Au sujet de l'auteur : Entrepreneur,
Blogueur, Photographe. Twitter : @nicolascroce.
sources : http://www.ncblog.fr/2012/10/en-cette-periode-difficile-quelques-reflexions-dun-geonpi/