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Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up"

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Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up" Empty Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up"

Message par Geonpi13 Mar 16 Oct - 13:13

Jean-David Chamboredon, porte-parole du mouvement d'entrepreneurs
révoltés contre la hausse des impôts du gouvernement, met en garde les
députés.


Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up" 4595660

Les débats sur la loi de finances 2013 débutent mardi 16 octobre.
Parmi les sujets polémiques, la taxation sur les plus-values de cession d'entreprise. Le projet fiscal du gouvernement a suscité la colère d'entrepreneurs et d'investisseurs d'internet. Ils ont fait parler d'eux en très peu de temps en s'autobaptisant les "Pigeons", portant leurs revendications au plus haut niveau de l'Etat.


Ils ont été rejoints par d'autres organisations comme le Medef et ont été très critiqués pour leur méthode. Ils ont engagé des négociations avec la majorité pour faire modifier le texte en préparation. Leur porte-parole, Jean-David Chamboredon, président du fonds d'investissements internet ISAI, s'adresse aux parlementaires.

Aujourd'hui, que reprochez-vous au projet de loi de finances du gouvernement ?

- La loi de finances aura un effet ravageur sur le secteur d'Internet, sur les biotechnologies, les logiciels, les jeux vidéos, les "medtech", bref, tous les secteurs d'avenir ayant besoin de capitaux importants pour financer leur croissance.

Pourquoi ?

- Les entreprises de ces écosystèmes fonctionnent avec beaucoup d'actionnaires. Sur Internet, il y a souvent plusieurs fondateurs de l'entreprise. Puis des proches (famille, amis) se joignent ensuite pour les soutenir financièrement. Viennent après des "business angels", personnes physiques, souvent des entrepreneurs ou des dirigeants d'entreprises, et qui permettent à l'entreprise de se développer. Enfin, il y a les fonds d'investissements comme ISAI, que je dirige. Ils vont être tous être traités différemment, notamment les "business angels".

A quoi sert le "business angel" ?

- Dans cette chaîne, le "business angels" investit et prend beaucoup de risque : il a en moyenne une chance sur deux de perdre tout son argent. Si on lui dit en plus que quand il ne le perd pas, il paie plus de 50% de ce qu'il gagne, il n'investira plus. Or il est nécessaire au développement de l'entreprise. Sans lui, nous autres, fonds d'investissements, ne trouveront plus aucune entreprise où investir demain. La loi de finances, en taxant plus les plus-values que les dividendes, oriente l'épargne vers les investissements sans risque.
C'est absurde.

Pourtant, un certain nombre de critères prévus par le gouvernement permettent de réduire le taux d'imposition : départ à la retraite, durée de détention, statut de "Jeune entreprise innovante", etc. Vous en faites peu mention...

- Il y a en effet une exonération pour les entrepreneurs qui partent à la retraite, mais cela ne concerne pas les créateurs de start-up. Il y en a aussi une pour les "Jeunes entreprises innovantes", mais ce statut fiscal, délivré par le ministère de l'Industrie, concerne plutôt les entreprises ayant un métier très technologique voire scientifique, un tout petit morceau de l'écosystème internet. Facebook ne serait pas une "Jeune entreprise innovante" si elle était française. Enfin, l'exonération ne concerne pas ceux qui ont possédé à un moment plus de 25% de leur entreprise.

Les entrepreneurs pourront aussi étaler leur plus-value sur quatre ans pour payer moins...

- Oui, mais il suffit d'avoir réalisé un gain supérieur à quatre fois 150.000 euros pour être dans la tranche à 45%. Quant au critère de durée de détention, suivant lequel l'actionnaire bénéficie d'un abattement d'impôts de plus en plus important, il n'est pas adapté à un secteur comme le nôtre. Internet est un monde très dynamique, où il faut parfois saisir des opportunités pour survivre, savoir revendre au bon moment pour rebondir. Cette fiscalité, imprévisible au moment de l'investissement, va dissuader l'investisseur.

Après avoir lancé le mouvement des "Pigeons", le gouvernement vous a reçu et a promis un certain nombre d'amendements. Cela ne suffitpas ?

- Le gouvernement ne nous a pas reçu. Les amendements évoqués concernent les entrepreneurs, mais on ne connaît pas encore les détails.
En revanche, on sait que la notion "d'investisseur personne physique" n'est pas prise en compte. Ce peut être le beau-père, qui donne un coup de main à son gendre, et qui va se retrouver à payer une fois et demi ce que l'entrepreneur paiera en impôts.

Pourquoi avoir attendu la présentation du projet de loi de finances ? Vous auriez pu donner l'alerte lors de la présidentielle ?

- Nous avons fondé France Digitale juste après la présidentielle, pour porter ce message. Les sujets que nous avons abordés avec Fleur Pellerin ont été bien traités. Nous n'avons eu aucune réponse de la part du ministère des PME sur le sujet des plus-values sans doute parce que ce n'est pas de leur responsabilité. Mais jamais je n'aurai cru que la réforme serait aussi violente, qu'elle ne prendrait pas du tout en compte les PME de croissance.

Comment expliquez-vous ce choix du gouvernement ?

- Je pense que le projet a été lancé sans concertation.
Sur tous les sujets, depuis l'élection présidentielle, France Digitale a travaillé en amont et en bonne intelligence avec Fleur Pellerin. Mais sur un sujet comme celui-ci, qui est transverse à plusieurs ministères, parce qu'il concerne à la fois les petites et les grandes entreprises, nous avons découvert le projet du jour au lendemain.

Depuis, vous êtes-vous adressé aux députés ?

- J'ai rencontré lundi après-midi le député socialiste Christian Eckert, rapporteur général du budget. Il nous a reçu gentiment et nous a écoutés. Je pense qu'il comprend nos revendications, mais il nous a répondu qu'il ne pouvait pas faire une loi spécifique pour les PME de croissance.

Vous sentez-vous représentatif de tous les entrepreneurs ?
Comment analysez-vous le fait que certains ne vous suivent pas ou vous critiquent ?


- Je connais très bien l'écosystème du web et plus généralement du capital-risque. Je pense être légitime pour représenter les entrepreneurs des secteurs à forte croissance. Si le PLF est très dangereux pour ces secteurs, il est également affaiblissant ou handicapant pour des secteurs plus traditionnels. J'ai l'impression, surle sujet de la taxation des plus-values, de défendre toutes les PME...

Il y a toujours des gens pour ne pas être d'accord. En l'espèce, ils sont très minoritaires.

La majorité estime qu'il est difficile de faire une loi spécifique pour un type d'entreprises, cela vous étonne ?

- Le statut d'entreprise "de croissance" pourrait très facilement être défini, de même que l'on a défini les jeunes entreprises innovantes. C'est une entreprise qui a été créé récemment, détenue au départ par des personnes physiques, qui ne se versent pas de dividendes... Nous comprenons bien que l'on ne peut faire une loi pour nous, mais nous aimerions que nous ne fassions pas une loi qui va handicaper voire tuer les secteurs d'avenir.

On reproche au mouvement des pigeons d'être partisan, que répondez-vous ?

- Je ne fais pas de politique, je fais du business. Le fait que les plus-values soient taxées de manière progressive ne me pose aucun problème. Le frère de l'un d'entre nous (Carlos Diaz), a travaillé pour Nicolas Sarkozy.Mon associé, Pierre Kosciusko-Morizet, est le frère de Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre UMP et ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy. Les gens en ont déduit à tort que nous étions de droite. Mais depuis une dizaine de jours, on ne nous accuse plus d'être partisans, car nous avons écarté tous les mouvements politiques qui ont essayé de nous récupérer. Même Jérôme Cahuzac a reconnu que notre mouvement avait "une certaine sincérité"

Qu'espérez-vous pour la suite ?

- Les députés socialistes risquent de voter comme un seul homme. Et ils doivent se baser sur le projet de loi du gouvernement qui n'est même pas finalisé, c'est donc de l'improvisation. Nous allons essayer de travailler avec les sénateurs, dont on dit qu'ils sont moins politiques,plus sages, et peuvent travailler à tête reposée.

Et si vous n'avez pas gain de cause ?

- Les petites entreprises vont avoir un taux de mortalité très élevé.
Et les prochaines vont se créer ailleurs. Pour l'instant, Paris est la capitale européenne en ce qui concerne le nombre de startups : elle en compte 1.800 dans ses deux pôles de compétitivité, contre 1.200 à Londres. Nous sommes champions d'Europe et nous ne voudrions plus jouer la coupe d'Europe ?

Jean-David Chamboredon

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Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up"

ARTICLE NOUVELOBS.COM - Créé le 16-10-2012
Pour les Pigeons, le budget promet "une hécatombe de start-up" 9021324055343Par Donald Hebert

SOURCES :http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20121016.OBS5776/pour-les-pigeons-le-budget-promet-une-hecatombe-de-start-up.html
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